Salut tout le monde, c’est KaminoKGY et aujourd’hui on va tester la Tarantula Pro de chez Tevoup. On avait déjà testé la version de la précédente marque Tevo ou Homers, en live, mais j’avais été assez peu convaincu par ces pièces en plastique. Et je vous avouerai que je me suis quand même demandé pourquoi la marque avait changé de nom déjà.

La rennaissance

Et j’ai trouvé cet article qui semble reprendre un communiqué de la marque. On peut y lire qu’un certain Yongyi Wang, désolé pour la prononciation, a investi des millions de dollars dans la société pendant 3 ans parce qu’il y croyait. Et il a confié tout l’argent à un ami, Chris Leonardo parce qu’il avait confiance en lui. Sauf que son ami aurait gardé une bonne partie de l’argent supposé permettre d’acheter des matériaux pour les machines, mais ils ne sont jamais arrivés. Il lui a donc donné plus d’argent pour pouvoir rembourser les personnes qui avaient commandé des machines sans succès et demandait un remboursement. Sauf que là encore, ses clients n’auraient pas reçu de remboursement ou la machine promise.

Ensuite l’entreprise aurait attendu 3 mois des matériaux pour fabriquer des Hydra, sauf que rien n'est arrivé. C’est là que l’investisseur a compris en s'inscrivant sur le groupe Facebook qu'il s'est rendu compte qu’on lui mentait et que l'argent a été détourné en partie par son ami.

Il a donc fini par contacter la police et signalé le détournement de fonds et fait mettre en prison Chris Leonardo.

Durant cette période, l’investisseur a repris en main le site et le groupe Facebook. Il a remboursé les clients qui l’avaient demandé, et fait en sorte que les machines soient terminées et expédiées. Il a surtout développé l’équipe avec designer et ingénieurs. Là s’est posée la question de l’avenir de la marque, si Tevo et Homers devaient perdurer ou être fermées, ce qui voulait dire abandonner ses clients. Il a préféré garder l’équipe, mais relancer l’activité sous une nouvelle marque Tevoup avec donc, la Tarantula Pro qu’on teste ici.

Unboxing

Dans le carton, on trouve la documentation, un peu de PLA de test, une pochette avec la visserie, outils, câble d’alimentation et support de bobine. On a une spatule, le montant de l’imprimante préassemblé, mis à part le hotend que l’on trouve juste en dessous. Enfin, on a la base également préassemblée.

Avant de passer au montage, en sortant de la base, je me suis rendu compte que le support du plateau était un peu plié, probablement pendant le transport. Je ne sais pas si vous le voyez très bien là, mais l’arrière est assez visible. Une fois sorti, on s’en rend mieux compte. Ce qui est bien, c’est que c’est une pièce rigide, mais on peut tout de même la redresser à la main. Il faut juste y aller doucement et éviter les aller-retours pour ne pas casser la pièce.

Montage

Concernant le montage, c’est super simple, il y a 4 vis à mettre par dessous pour visser le montant en place. On raccorde le plateau, on vient visser le hotend sur le chariot. On visse les 2 molettes qui servent à tendre les courroies. On raccorde le moteur de l’axe Z et son détecteur de fin de course. On raccorde l’extrudeur, le détecteur de fin de filament et enfin le hotend sur la base.

Caractéristiques

Concernant les caractéristiques, on a un volume d’impression de 235 par 235 par 250 mm de hauteur. On a un détecteur de fin de filament, un extrudeur de type titan. Il y a la reprise en cas de coupure de courant. Il y a un double ventilateur pour refroidir le filament en sortie de la buse. On a des systèmes de tension de courroies un peu différents de ce qu’on peut trouver par ailleurs, je vous avouerai même que je n’avais pas vraiment compris que s’en était avant d’installer les vis, j’avais l’impression que c’était serti.

Ensuite, la grosse différence par rapport à l’ancienne machine qu’on avait pu tester, c’est la structure avec toutes les pièces métalliques et non plastique comme c’était le cas avant. Et ça donne beaucoup plus de rigidité à la machine, donc, c’est un gros plus.

L’imprimante est relativement silencieuse par rapport à d’autres machines qu’on a pu tester sur la chaîne. Il y a ce qu’ils appellent une mise à niveau du plateau semi-automatique, en réalité, c’est plus une mise à niveau manuelle guidée.

A améliorer

Le connecteur du moteur X qui se débranche si le fil s’accroche. Le raccord entre l’axe Z et la plateau qui ne peut pas être trop vissé sinon l’axe Z ne tourne plus. L’imprimante ajoute toujours un Z-offset de 0,2mm, ce qui fait qu’on imprime souvent trop haut. Le filament est un peu galère à insérer dans l’extrudeur, parce qu’il a tendance à partir assez facilement en dessous ou au dessus du trou parce qu’il n’est pas assez guidé et comme on doit d’abord passer par le détecteur de fin de filament, il est difficile de corriger sa trajectoire.

Montée en température du plateau

On a une indication de la montée en température avec la couleur de l’écran et le rétroéclairage. Et pour le plateau en lui-même, c’est la première fois qu’on voit autant les lignes de la résistance de chauffe qui se trouve sous le plateau. Il faudra noter également que l’on garde longtemps les bords et les coins plus froids au niveau des vis de mise à niveau.

Impressions de test

Si on passe à des impressions de tests, en commençant par ce cube de calibration, le résultat est plutôt bien, on voit un petit écrasement de couche à mi-hauteur. Le refroidissement à l’intérieur des lettres n’est pas trop mal. On a du ghosting mais hyper léger. Et la surface du dessus est bien lisse.

Sur le Benchy, le résultat est plutôt bon, la coque est bien dessinée. Le refroidissement du haut de la cabine est bien aussi. On a peut-être une légère sous-extrusion par endroit sur le dessus de la cabine.

Sur le KGY, on a un manque de refroidissement à l’intérieur des lettres qui est un peu plus visible. Mon filament a peut-être pris un peu l’humidité parce qu’on voit des manques de filament par endroit, mais qui n’étaient pas présents sur le vert juste avant. D’où également le léger stringing à l’intérieur du modèle. Le refroidissement est plutôt bon sur l’overhang, mais laisse un peu plus désirer sur le pont. La face du dessus est lisse, même si elle semble légèrement sur-extrudé, cette fois-ci, autour de la lettre Z.

Bilan

On voit qu’il y a eu du chemin de fait depuis les imprimantes vendues sous les marques Tevo et Homers. Avec des matériaux qui amènent plus de rigidité à la structure de l’imprimante.