Aujourd’hui on va tester Sermoon V1 Pro de chez Creality. Il s’agit d’une imprimante 3D clairement orientée grand public avec un accompagnement de l’utilisateur très présent, mais on va le voir ensemble dans la suite de la vidéo.

Unboxing

Dans le carton, on trouve un documentation, un câble d’alimentation, une bobine pour faire quelques impressions de test, une pochette avec visserie et outils. Et en dessous, on a juste à sortir l’imprimante bien emballée.

Montage

Concernant le montage, il n'y en a pas vraiment, juste retirer tous les plastiques et colliers qui évitent sur le chariot ne se déplace pendant le transport.

Caractéristiques

Concernant les caractéristiques, le volume d’impression est de 175 par 175 par 165 mm. On a un très bon extrudeur direct drive de type Sprite qu’on a déjà pu tester sur la Ender 3 S1. Son montage est un peu différent puisque le radiateur est visible sur l’avant. Le refroidissement sur filament en sortie de la buse se fait par un petit blower qui est à l’horizontal, mais contrairement à la Ender 3 S1 on a une double sortie d’air, donc le flux est normalement mieux réparti.

Le caisson est entièrement fermé, avec une grille d'aération sur le côté. et l’arrière On peut décider de faire tourner ou non les ventilateurs pour faire sortir circuler l’air du caisson.

Le plateau magnétique flexible adhère vraiment bien, presque trop, ce qui fait que mes impressions ont une première couche assez éloignée, mais elle ne se décroche pas du tout.

On a un écran tactile qui répond très bien et reste dans l’optique d’avoir une utilisation simplifiée de l’imprimante avec des menus réduits à strict nécessaire, mais pour une utilisation simple de tous les jours, c’est très bien. On n’est pas obligé de toujours vouloir modifier tout un tas de paramètres pour gagner en qualité et on le verra bien sur les impressions de test.

Wifi

Pour la configuration du wifi c’est assez simple. Il faut avoir l’application mobile installée. Quand vous allez ajouter une imprimante il va vous demander le modèle, Il faut réinitialiser le Wifi sur l’imprimante en appuyant sur un petit bouton caché derrière la grille. Un fois votre wifi saisie, vous pourrez gérer l’imprimante à distance. Vous pourrez slicer un fichier stl via le slicer dans le cloud avec pas mal de paramètres différents présents sur Cura ou Creality Slicer. Une fois le chargement du fichier terminé et la montée en température faite, l’impression démarre automatiquement. On peut suivre à quelle couche on se trouve, le temps passé et restant. On pourra également modifier quelques paramètres à distance.

Montée en température du plateau

Avoir une caméra intégrée, c’est vraiment pratique pour surveiller une impression sans avoir à faire des allers et retours en permanence. Et vous pourrez les surveiller aussi bien chez vous qu’à l’extérieur parce que l’accès via l’application mobile fonctionne même si vous n’êtes pas sur votre réseau local. La qualité de l’image est vraiment très net. Et ça va très bien avec l’éclairage intégré au caisson, qu’on peut allumer ou éteindre à distance. Seul petit bémol, c’est qu’elle est orientée un peu haut, ce qui fait que sur une impression haute ou une fois l’impression terminée, on voit plus ce qui se trouvait en bas.

A améliorer

Déjà pour le chargement du filament, je suis un peu déçu qu’on ne puisse pas l’amener directement jusqu’à l’extrudeur. Il faudra installer la bobine sur le support qui se déploie sur le côté, insérer le filament dans le trou, à travers le détecteur de fin de filament, dans le tube PTFE et ouvrir le capot du dessus pour insérer le filament dans l’extrudeur direct drive parce qu’il faut pousser sur le levier.

Il n’y a pas de réglage du nombre de pas par mm pour l’extrudeur. Il faudra donc jouer sur les paramètres du slicer pour extruder plus ou moins si vous voyez de la sous ou sur-extrusion.

Le problème de sous extrusion est lié à un problème de réglage du nombre de pas par mm pour l’extrudeur. En effet, quand on demande à extruder 100 mm, il manque 8 mm, ce qui n’est pas rien. Plutôt que d’essayer de lire la valeur du nombre de pas et de le corriger, comme on a assez peu accès aux réglages. J’ai simplement augmenté le multiplicateur sur PrusaSlicer à 1,08. Ce qui devrait déjà donner une bonne base de travail, quitte à l’adapter plus tard, ou si le firmware évolue.

Quand le plateau monte, le fil au fond a tendance à frotter, ce n’est pas vraiment l’usure qui m’inquiète, mais c’est plus le bruit qui peut-être un peu perturbant. Parce que ça ressemble un peu à un bruit comme si quelque chose bloquait l’extrusion, avec donc l’extrudeur qui saute des pas.

Petit point qui n’est pas bloquant du tout, c’est juste pour le signaler, c’est que si vous posez la machine sur un bureau à côté de vous, il vaut mieux qu’elle puisse être à votre droite. Parce que vous pourrez voir l’avancée de l’impression et vous évitera aussi d’avoir les ventilateurs du boîtier qui vous souffle directement dessus.

Montée en température du plateau

Concernant la montée en température du plateau, elle est assez homogène, on voit l’emplacement des vis qui se trouvent en dessous, dans les angles surtout la première minute. On a une température de 60°C qui est atteinte au bout de 5 minutes.

Impressions de test

Sur impressions de tests, j’ai commencé par imprimer le Benchy pré-slicé par Creality, présent sur la carte SD. L’impression est vraiment propre, peut-être un peu lente à mon goût. Mais si le résultat est là, est-ce qu’on peut vraiment le lui reprocher. Et le Benchy final est vraiment hyper beau, par contre on a une sous extrusion assez importante. Les paramètres utilisés par Creality sur impression de test devaient être limite.

Les meilleurs résultats que j’ai eu sont avec le Creality Slicer et utiliser le profil par défaut de l’imprimante. Ce cube de calibration est extrêmement lisse, on ne voit pas de ghosting sur le côté, le dessus est plutôt lisse. Et contrairement à avant, il montre plus des signes de sur-extrusion.

Ce Benchy est vraiment super bien imprimé, il n’y a absolument rien à redire du tout. La coque est très bien formée, le haut de la cabine est très bien refroidi. On ne voit plus de problème de sous-extrusion comme sur le modèle de base. C’est clairement un des plus beaux Benchy qu’on a pu avoir jusqu’à aujourd’hui. Il est imprimé un peu plus lentement qu’avec les paramètres que j’ai l'habitude de mettre pour mes autres tests, mais franchement ça vaut le coup.

Sur le KGY, les lettres sont vraiment très propres, le refroidissement fonctionne très bien à l’intérieur. Il y a absolument zéro ghosting sur le Y sur le côté. Ce qui est plutôt normal vu qu’on a un plateau qui monte et qui descend, mais quand même. On peut voir un très léger stringing à l’intérieur du modèle, mais rien qu’on ne puisse compenser sur le slicer parce que la rétraction est vraiment minime avec 0,8 mm. on pourra très bien l'augmenter un peu sans risquer de boucher la buse. L’overhang est très bon, un peu plus marqué sur le dessus, mais ça va. On a un manque de refroidissement sur le pont. Et le dessus est super lisse. Il n’y a pas de signe sous-extrusion, juste un petit défaut sur le Z en haut à gauche.

Bilan

Alors pour avoir des impressions de qualité, j’ai fait plusieurs tests de profils sur PrusaSlicer sans forcément arriver à des résultats satisfaisants aux premiers abords. J’ai donc voulu partir sur une base créée par Creality directement. Donc je suis passé comme je le disais, sur le Creality Slicer, basé sur Cura avec des profils pour toutes leurs imprimantes de la marque Creality. Et là j’ai eu de bien meilleurs résultats. Mais étant passé principalement sur PrusaSlicer, je verrai si je me refais un profil en portant un maximum de paramètres depuis leur slicer.

D’un point de vue du design il n’y a rien à redire, c’est vraiment sympa, quelques parties pourraient être encore un peu améliorées, comme la fermeture du capot du dessus, ou l’accès au sport microSD de l’écran pour pouvoir mettre à jour son firmware si besoin. Parce qu’actuellement, il faudra dévisser le panneau latéral pour y avoir accès.

Et ce qui est bien, c’est qu’avec le caisson les bruits sont étouffés. Ce qui est plus agréable pour travailler non loin d’elle.